Superstitions et croyances
Vendredi 13, et en plus, un jour de pleine lune... la prochaine serait en 2049, une chance pour les plus superstitieux. Mais au juste, savez-vous d'ou viennent nos superstitions?
Bonnes ou mauvaises augures, suivez le guide!
Bonnes ou mauvaises augures, suivez le guide!
Mauvais présages
Le chat noir
Au Moyen-Age, une surpopulation de chats, souvent entretenus par de vieilles femmes solitaires, a valu à ces animaux la même réputation que celles des sorcières. De nombreux chats - noirs ou non - ont péri sur le bûcher aux côtés de leur maîtresse. Ils étaient également considérés somme vecteur de maladies telle que la peste noire, notamment parce qu'ils se nourrissaient de rats et d'oiseaux, vivaient dans les rues...
En outre, Napoléon I aurait vu un chat noir avant de perdre la bataille de Waterloo qui l'opposait aux Britanniques. Le chat noir porte donc chance en Grande Bretagne !
Vendredi 13
Probablement la plus répandue de nos superstitions, l'origine de la peur du vendredi 13 - paraskevidékatriaphobie - est assez incertaine. Il existe plusieurs hypothèse quant à l'origine de cette superstition.
Pour expliquer la véritable terreur qu'inspire ce jour, les spécialistes se sont penchés sur les événements désastreux dont il fut, semble-t-il, le théâtre. D'après la tradition, ce fut un vendredi 13 qu'Ève tenta Adam avec la pomme, que l'arche de Noé fut lancée sur les flots, qu'une confusion de langues frappa la tour de Babel, que le temple de Salomon fut détruit, que le Christ mourut sur la croix et c'est le vendredi 13 octobre 1307 que Philippe le Bel a fait massacrer tous les Templiers
Cependant, la véritable origine de la superstition semble également se situer dans une légende nordique. Vendredi était le jour associé à la déesse Frigga, déesse de l'amour et de la fertilité, mais aussi de la magie et du destin. Lorsque les tribus nordiques et germaniques se convertirent au christianisme, Frigga fut bannie, envoyée au sommet d'une montagne et considérée comme sorcière. On raconta alors que chaque vendredi, la déesse, pleine de rancune, convoquait 11 sorcières, plus le diable (ils se retrouvaient donc à 13), pour comploter de mauvais tours. Durant de nombreux siècles en Scandinavie, le vendredi fut connu comme le « Sabbat des sorcières ».
Renverser du sel
Au Moyen-Age, le sel permettait de conserver les aliments ce qui en faisait un ingrédient indispensable. En outre, il faisait l'objet d'un impôt, la gabelle, et était donc relativement cher. Le gaspiller portait donc malheur.
Briser un miroir
Les voyants Grecs (vers -300) prédisaient l'avenir des gens en regardant leurs reflets sur une surface d'eau dans un plat en terre ou en verre. Si le récipient glissait et se brisait, la personne allait subir de terribles difficultés, ou pire, n'avait pas d'avenir. Quant aux 7 années de malheur, pour les romains, la vie allait par cycle de 7 ans. Ainsi, si la coupe se brisait, cela signifiait que la personne mourrait au cours des 7 prochaines années. Cela peut aussi, selon certaines source, faire référence aux 7 plaies qui ont frappé l'Egypte de Pharaon dans la bible.
Ouvrir un parapluie dans la maison
Au 18ème siècle à Londres, les premiers parapluies à armatures métalliques étaient très dangereux à ouvrir en intérieur : ils pouvaient blesser les personnes présentes ou briser des objets, ce qui entraînait souvent des disputes entre ami ou dans la famille... Petit à petit, c'est devenu une superstition.
Passer sous une échelle
Tout comme pour le parapluie, cette superstition semble trouver son origine dans une attitude de prudence élémentaire évidente : il vaut mieux éviter de passer sous une échelle dans la mesure où un outil tombant des mains de l'ouvrier à son sommet se transforme en une arme meurtrière.
Mais la véritable origine de la superstition n'a cependant rien à voir avec cette explication : une échelle appuyée contre un mur forme un triangle, longtemps considéré, dans de nombreuses civilisations, comme l'expression la plus courante de la sainte trinité des dieux. Ainsi, les pyramides étaient constituées de plans triangulaires et pour un simple mortel, traverser un triangle revenait à profaner cet espace sacré.
Pour les Égyptiens, l'échelle représentait un symbole de chance : elle avait sauvé le dieu Osiris de l'emprisonnement dont le menaçait l'esprit des ténèbres. L'échelle était également une représentation symbolique illustrant l'ascension des dieux, et l'on en plaçait toujours une dans les tombes des rois égyptiens pour aider ces derniers à monter jusqu'au ciel.
Plusieurs siècles plus tard, les disciples de Jésus Christ adaptèrent la superstition de l'échelle en l'interprétant à la lumière de la mort du Christ : parce qu'on en avait appuyé une sur la croix lors de la crucifixion, l'échelle devint un symbole de cruauté, de trahison et de mort. Passer sous une échelle revenait à courir à sa perte. Au 17ème siècle, en France et en Angleterre, on obligeait les condamnés à mort à passer sous une échelle, tandis que le bourreau la contournait.
Présenter un pain à l'envers sur la table
Cela viendrait du fait qu'au Moyen-Age, le boulanger réservait le pain du bourreau et des condamnés à mort en les rangeant à l'envers sur son étal. Cela attirerait donc la mort de mettre un pain à l'envers.
Ne pas regarder une personne dans les yeux lorsqu'on trinque
Au Moyen Âge, l'empoisonnement était une pratique relativement courante lors des banquets entre seigneurs concurrents, nobles et autres notables. Certains voleurs se servaient aussi de poisons pour tuer des gens aisés et dérober leur fortune. Pour parer ce danger, l’habitude fut prise par les maîtres des lieux de verser une petite quantité de leur boisson dans le verre de leurs interlocuteurs et réciproquement. Chacun devait ensuite boire une première gorgée en regardant l'autre dans les yeux. De cette manière chacun prouvait qu'il n'avait pas de mauvaise intention. Par la suite, on se contenta simplement de cogner les verres (remplis à ras bord) afin qu'un peu de liquide s'échange entre les verres. C'est d'ailleurs ce double cognement de verre qui serait à l'origine de l'expression « Tchin ! Tchin ! ».
Selon Daniel Lacotte, celui qui ne trinque pas devient soudain suspect de vouloir s’écarter du groupe. Symboliquement, il refuse le partage. Comme l’aurait peut-être fait l’un de ses ancêtres du Moyen Âge en s’abstenant de mélanger son breuvage à celui, empoisonné, de ses convives
Bons présages
Le trèfle à 4 feuilles
Vers -200, les druides adorateurs du soleil avaient rendu sacrés les trèfles à 4 feuilles car ils étaient vertueux et très rares. En outre cette plante était réputée pour faire fuir les démons. Toute personne en possession d'un trèfle à 4 feuilles avait ainsi le pouvoir de démasquer les esprits malins et de les bannir.
Le fer à cheval
Un homme demandait à St Dunstan (maréchal ferrand, vers 959), de lui ferrer ses pieds fourchus. Dunstan reconnut Satan, et rendit alors l'opération si douloureuse qu'il put lui arracher le serment solennel de ne jamais pénétrer dans les maisons dont la porte d'entrée est surmontée d'un fer à cheval. En outre, au Moyen-âge, le fer, métal utilisé pour ferrer les chevaux valait une petite fortune. Trouver un fer à cheval sur un chemin était donc un bon présage pour la bourse.
Pour les Grecs toutefois, les pouvoirs magiques du fer à cheval émanaient de sources tout à fait différentes : d'une part, le fer à cheval était en fer, métal censé repousser le Mal, d'autre part il avait la forme d'un croissant de lune, longtemps considéré comme un symbole de fertilité et de chance.
l'Etoile filante
Une étoile filante représente dans certaines sociétés l'âme des défunts. On charge donc ces âmes d'apporter nos vœux vers le paradis pour être exaucés.
La patte de lapin
Le taux de reproduction élevé des lapins leur attribue un symbole de fertilité et de prospérité. De plus, les pattes de lapin, grâce à leurs poils fins, permettaient aux chercheurs d'or de récupérer les paillettes du métal précieux dans leur tamis. A l'inverse, le mot "lapin" est banni sur les bateaux car ces animaux rongeaient les cordages.
Jeter une pièce dans une fontaine
Dans l'Antiquité, les sources étaient associées aux divinités, puis plus tard aux saints. Y jeter des fleurs, des bijoux et plus tard des pièces revient à faire une offrande et à honorer la divinité ou le Saint en question, pour s'attirer ses vertus bienfaitrices.
Toucher du bois
On touche théoriquement le bois de la croix de Jésus, qui éloignerait le mauvais sort.
Croiser les doigts
La croix aurait le pouvoir de conjurer le mauvais sort et d'éloigner les mauvais esprits. On croise donc les doigts, on fait une croix sur le pain, etc.
Sources:
Les pages perso de Christophe Giordani
A la croisée des idées
Le chat noir
Au Moyen-Age, une surpopulation de chats, souvent entretenus par de vieilles femmes solitaires, a valu à ces animaux la même réputation que celles des sorcières. De nombreux chats - noirs ou non - ont péri sur le bûcher aux côtés de leur maîtresse. Ils étaient également considérés somme vecteur de maladies telle que la peste noire, notamment parce qu'ils se nourrissaient de rats et d'oiseaux, vivaient dans les rues...
En outre, Napoléon I aurait vu un chat noir avant de perdre la bataille de Waterloo qui l'opposait aux Britanniques. Le chat noir porte donc chance en Grande Bretagne !
Vendredi 13
Probablement la plus répandue de nos superstitions, l'origine de la peur du vendredi 13 - paraskevidékatriaphobie - est assez incertaine. Il existe plusieurs hypothèse quant à l'origine de cette superstition.
Pour expliquer la véritable terreur qu'inspire ce jour, les spécialistes se sont penchés sur les événements désastreux dont il fut, semble-t-il, le théâtre. D'après la tradition, ce fut un vendredi 13 qu'Ève tenta Adam avec la pomme, que l'arche de Noé fut lancée sur les flots, qu'une confusion de langues frappa la tour de Babel, que le temple de Salomon fut détruit, que le Christ mourut sur la croix et c'est le vendredi 13 octobre 1307 que Philippe le Bel a fait massacrer tous les Templiers
Cependant, la véritable origine de la superstition semble également se situer dans une légende nordique. Vendredi était le jour associé à la déesse Frigga, déesse de l'amour et de la fertilité, mais aussi de la magie et du destin. Lorsque les tribus nordiques et germaniques se convertirent au christianisme, Frigga fut bannie, envoyée au sommet d'une montagne et considérée comme sorcière. On raconta alors que chaque vendredi, la déesse, pleine de rancune, convoquait 11 sorcières, plus le diable (ils se retrouvaient donc à 13), pour comploter de mauvais tours. Durant de nombreux siècles en Scandinavie, le vendredi fut connu comme le « Sabbat des sorcières ».
Renverser du sel
Au Moyen-Age, le sel permettait de conserver les aliments ce qui en faisait un ingrédient indispensable. En outre, il faisait l'objet d'un impôt, la gabelle, et était donc relativement cher. Le gaspiller portait donc malheur.
Briser un miroir
Les voyants Grecs (vers -300) prédisaient l'avenir des gens en regardant leurs reflets sur une surface d'eau dans un plat en terre ou en verre. Si le récipient glissait et se brisait, la personne allait subir de terribles difficultés, ou pire, n'avait pas d'avenir. Quant aux 7 années de malheur, pour les romains, la vie allait par cycle de 7 ans. Ainsi, si la coupe se brisait, cela signifiait que la personne mourrait au cours des 7 prochaines années. Cela peut aussi, selon certaines source, faire référence aux 7 plaies qui ont frappé l'Egypte de Pharaon dans la bible.
Ouvrir un parapluie dans la maison
Au 18ème siècle à Londres, les premiers parapluies à armatures métalliques étaient très dangereux à ouvrir en intérieur : ils pouvaient blesser les personnes présentes ou briser des objets, ce qui entraînait souvent des disputes entre ami ou dans la famille... Petit à petit, c'est devenu une superstition.
Passer sous une échelle
Tout comme pour le parapluie, cette superstition semble trouver son origine dans une attitude de prudence élémentaire évidente : il vaut mieux éviter de passer sous une échelle dans la mesure où un outil tombant des mains de l'ouvrier à son sommet se transforme en une arme meurtrière.
Mais la véritable origine de la superstition n'a cependant rien à voir avec cette explication : une échelle appuyée contre un mur forme un triangle, longtemps considéré, dans de nombreuses civilisations, comme l'expression la plus courante de la sainte trinité des dieux. Ainsi, les pyramides étaient constituées de plans triangulaires et pour un simple mortel, traverser un triangle revenait à profaner cet espace sacré.
Pour les Égyptiens, l'échelle représentait un symbole de chance : elle avait sauvé le dieu Osiris de l'emprisonnement dont le menaçait l'esprit des ténèbres. L'échelle était également une représentation symbolique illustrant l'ascension des dieux, et l'on en plaçait toujours une dans les tombes des rois égyptiens pour aider ces derniers à monter jusqu'au ciel.
Plusieurs siècles plus tard, les disciples de Jésus Christ adaptèrent la superstition de l'échelle en l'interprétant à la lumière de la mort du Christ : parce qu'on en avait appuyé une sur la croix lors de la crucifixion, l'échelle devint un symbole de cruauté, de trahison et de mort. Passer sous une échelle revenait à courir à sa perte. Au 17ème siècle, en France et en Angleterre, on obligeait les condamnés à mort à passer sous une échelle, tandis que le bourreau la contournait.
Présenter un pain à l'envers sur la table
Cela viendrait du fait qu'au Moyen-Age, le boulanger réservait le pain du bourreau et des condamnés à mort en les rangeant à l'envers sur son étal. Cela attirerait donc la mort de mettre un pain à l'envers.
Ne pas regarder une personne dans les yeux lorsqu'on trinque
Au Moyen Âge, l'empoisonnement était une pratique relativement courante lors des banquets entre seigneurs concurrents, nobles et autres notables. Certains voleurs se servaient aussi de poisons pour tuer des gens aisés et dérober leur fortune. Pour parer ce danger, l’habitude fut prise par les maîtres des lieux de verser une petite quantité de leur boisson dans le verre de leurs interlocuteurs et réciproquement. Chacun devait ensuite boire une première gorgée en regardant l'autre dans les yeux. De cette manière chacun prouvait qu'il n'avait pas de mauvaise intention. Par la suite, on se contenta simplement de cogner les verres (remplis à ras bord) afin qu'un peu de liquide s'échange entre les verres. C'est d'ailleurs ce double cognement de verre qui serait à l'origine de l'expression « Tchin ! Tchin ! ».
Selon Daniel Lacotte, celui qui ne trinque pas devient soudain suspect de vouloir s’écarter du groupe. Symboliquement, il refuse le partage. Comme l’aurait peut-être fait l’un de ses ancêtres du Moyen Âge en s’abstenant de mélanger son breuvage à celui, empoisonné, de ses convives
Bons présages
Le trèfle à 4 feuilles
Vers -200, les druides adorateurs du soleil avaient rendu sacrés les trèfles à 4 feuilles car ils étaient vertueux et très rares. En outre cette plante était réputée pour faire fuir les démons. Toute personne en possession d'un trèfle à 4 feuilles avait ainsi le pouvoir de démasquer les esprits malins et de les bannir.
Le fer à cheval
Un homme demandait à St Dunstan (maréchal ferrand, vers 959), de lui ferrer ses pieds fourchus. Dunstan reconnut Satan, et rendit alors l'opération si douloureuse qu'il put lui arracher le serment solennel de ne jamais pénétrer dans les maisons dont la porte d'entrée est surmontée d'un fer à cheval. En outre, au Moyen-âge, le fer, métal utilisé pour ferrer les chevaux valait une petite fortune. Trouver un fer à cheval sur un chemin était donc un bon présage pour la bourse.
Pour les Grecs toutefois, les pouvoirs magiques du fer à cheval émanaient de sources tout à fait différentes : d'une part, le fer à cheval était en fer, métal censé repousser le Mal, d'autre part il avait la forme d'un croissant de lune, longtemps considéré comme un symbole de fertilité et de chance.
l'Etoile filante
Une étoile filante représente dans certaines sociétés l'âme des défunts. On charge donc ces âmes d'apporter nos vœux vers le paradis pour être exaucés.
La patte de lapin
Le taux de reproduction élevé des lapins leur attribue un symbole de fertilité et de prospérité. De plus, les pattes de lapin, grâce à leurs poils fins, permettaient aux chercheurs d'or de récupérer les paillettes du métal précieux dans leur tamis. A l'inverse, le mot "lapin" est banni sur les bateaux car ces animaux rongeaient les cordages.
Jeter une pièce dans une fontaine
Dans l'Antiquité, les sources étaient associées aux divinités, puis plus tard aux saints. Y jeter des fleurs, des bijoux et plus tard des pièces revient à faire une offrande et à honorer la divinité ou le Saint en question, pour s'attirer ses vertus bienfaitrices.
Toucher du bois
On touche théoriquement le bois de la croix de Jésus, qui éloignerait le mauvais sort.
Croiser les doigts
La croix aurait le pouvoir de conjurer le mauvais sort et d'éloigner les mauvais esprits. On croise donc les doigts, on fait une croix sur le pain, etc.
Sources:
Les pages perso de Christophe Giordani
A la croisée des idées