Les sorcières à travers l'histoire...
Si la sorcière existe depuis la préhistoire, sa réputation ne fut pas toujours la même au fil des siècles; de personnage respecté à individu persécuté en passant par créature imaginaire, les "makrales" en ont vu de toutes les couleurs. Les premières "sorcières" évoquées en tant que telles remontent à l'Antiquité; à cette époque elle sont guérisseuses, clairvoyantes, conseillères ou conteuses et apparaissent aux cotés des Grands (Rois, princes, empereurs, nobles...). Elles sont alors considérées comme des sages ou des êtres supérieurs en relation avec les Dieux.
Au Moyen Age, avec l'arrivée de la religion catholique, c'est plus de 200.000 personnes (en France seulement!!!!) qui furent torturées puis noyées ou brûlées vives, accusées d'hérésie. Dans l'oeuvre aujourd'hui méconnue "Le marteau des sorcières", l'archevêque Harsnett décrivait les sorcières comme de "vieilles femmes aigries, vêtues de haillons, aux genoux soudés par l'âge, clopinant sur un bâton, en marmonnant dans les rues" mais celles qu'il accusait n'étaient le plus souvent que de pauvres veuves, vivant de la charité. Furent aussi accusés de sorcellerie, les prêtres et prêtresses des anciennes religions (que l'Eglise prétendait sanguinaires), condamnés au bûcher afin que l'Eglise puisse asseoir sa suprématie sans résistance et accroisse son contrôle sur le peuple. C'est ainsi que de nombreuses déités païennes furent diabolisées et leurs cultes, interdits., ou encore transformées en sainte
De ces deux descriptions moyenâgeuses, naquit la sorcière des contes, crées à l'origine pour perpétuer la sagesse orale des anciens malgré la férule napoléonienne et le despotisme de la Sainte Eglise; très vite ces histoires passionnèrent les enfants et trouvèrent une importance considérable sur la psychologie des plus jeunes en leur permettant de focaliser la peur diffuse du mal sur un seul personnage haïssable. La sorcière prend alors une nouvelle dimension, celle d'une femme laide, cruelle et dévorant les enfants afin de prolonger son espérance de vie; cette abominable créature vit recluse dans les forêts et n'en sort qu'à la nuit tombée, perchée sur son balai magique... tout le monde connaît.
De nos jours, la définition du petit Larousse reste empreinte de catholicisme puisqu'il définit la sorcière comme une "personne que l'on croit en relation avec le diable et qui peut opérer des maléfices." Ce n'est qu'en se référant à la définition anthropologique du terme que la sorcière reprend un peu de son humanité; en effet, elle est ici considérée comme " une personne pratiquant la sorcellerie, l'art de guérir ou de nuire à un individu au sein d'une société, d'un groupe donné, par des procédés et des rituels magiques". Cela reste néanmoins éloigné de ce à quoi aspirent les "nouveaux sorciers et les nouvelles sorcières" puisque aujourd'hui la sorcellerie tend à être une religion personnelle, une prise de conscience, une voie vers le bien-être ou encore une parade au matérialisme excessif de nos sociétés occidentales. Ce nouveau courant voit d'ailleurs, à l'instar des philosophies orientales, son nombre "d'adeptes" augmenter, amenant même certains états des USA, et même l’armée américaine, à reconnaître la Wicca en tant que religion officielle, allant jusqu’à reconnaître les covens en tant que lieu de culte officiel.
A coté de cela, la sorcellerie à également regagné ses titres de noblesse dans l’imaginaire collectif. Non plus vilipendés, les sorciers sont devenus de véritables héros (Charmed, Harry Potter, Sabrina l’apprentie sorcière), attirant un public grandissant vers la Wicca et les nouvelles religions. Toutefois ne faut-il pas craindre que cet attrait ne soit comme les mauvaises langues le prétendent, seulement lié à un phénomène de mode ? De même, ne faut-il pas craindre l’image de la magie donnée comme solution à tout ? Le débat est ouvert sur le forum
Sources
Thema ARTE (Octobre 2003) - Histoires de sorcières : mythes et réalités
Magie blanche, tome 2 - Eric Pier Sperandio
La magie de la femme celte - Marion B. Dufour
Article écrit par Ravenn
Au Moyen Age, avec l'arrivée de la religion catholique, c'est plus de 200.000 personnes (en France seulement!!!!) qui furent torturées puis noyées ou brûlées vives, accusées d'hérésie. Dans l'oeuvre aujourd'hui méconnue "Le marteau des sorcières", l'archevêque Harsnett décrivait les sorcières comme de "vieilles femmes aigries, vêtues de haillons, aux genoux soudés par l'âge, clopinant sur un bâton, en marmonnant dans les rues" mais celles qu'il accusait n'étaient le plus souvent que de pauvres veuves, vivant de la charité. Furent aussi accusés de sorcellerie, les prêtres et prêtresses des anciennes religions (que l'Eglise prétendait sanguinaires), condamnés au bûcher afin que l'Eglise puisse asseoir sa suprématie sans résistance et accroisse son contrôle sur le peuple. C'est ainsi que de nombreuses déités païennes furent diabolisées et leurs cultes, interdits., ou encore transformées en sainte
De ces deux descriptions moyenâgeuses, naquit la sorcière des contes, crées à l'origine pour perpétuer la sagesse orale des anciens malgré la férule napoléonienne et le despotisme de la Sainte Eglise; très vite ces histoires passionnèrent les enfants et trouvèrent une importance considérable sur la psychologie des plus jeunes en leur permettant de focaliser la peur diffuse du mal sur un seul personnage haïssable. La sorcière prend alors une nouvelle dimension, celle d'une femme laide, cruelle et dévorant les enfants afin de prolonger son espérance de vie; cette abominable créature vit recluse dans les forêts et n'en sort qu'à la nuit tombée, perchée sur son balai magique... tout le monde connaît.
De nos jours, la définition du petit Larousse reste empreinte de catholicisme puisqu'il définit la sorcière comme une "personne que l'on croit en relation avec le diable et qui peut opérer des maléfices." Ce n'est qu'en se référant à la définition anthropologique du terme que la sorcière reprend un peu de son humanité; en effet, elle est ici considérée comme " une personne pratiquant la sorcellerie, l'art de guérir ou de nuire à un individu au sein d'une société, d'un groupe donné, par des procédés et des rituels magiques". Cela reste néanmoins éloigné de ce à quoi aspirent les "nouveaux sorciers et les nouvelles sorcières" puisque aujourd'hui la sorcellerie tend à être une religion personnelle, une prise de conscience, une voie vers le bien-être ou encore une parade au matérialisme excessif de nos sociétés occidentales. Ce nouveau courant voit d'ailleurs, à l'instar des philosophies orientales, son nombre "d'adeptes" augmenter, amenant même certains états des USA, et même l’armée américaine, à reconnaître la Wicca en tant que religion officielle, allant jusqu’à reconnaître les covens en tant que lieu de culte officiel.
A coté de cela, la sorcellerie à également regagné ses titres de noblesse dans l’imaginaire collectif. Non plus vilipendés, les sorciers sont devenus de véritables héros (Charmed, Harry Potter, Sabrina l’apprentie sorcière), attirant un public grandissant vers la Wicca et les nouvelles religions. Toutefois ne faut-il pas craindre que cet attrait ne soit comme les mauvaises langues le prétendent, seulement lié à un phénomène de mode ? De même, ne faut-il pas craindre l’image de la magie donnée comme solution à tout ? Le débat est ouvert sur le forum
Sources
Thema ARTE (Octobre 2003) - Histoires de sorcières : mythes et réalités
Magie blanche, tome 2 - Eric Pier Sperandio
La magie de la femme celte - Marion B. Dufour
Article écrit par Ravenn