Art et Religion, deux mondes liés à travers les siècles
L’Art existe depuis que l’Homme s’est différencié des autres animaux par ses facultés ; mais il a évolué au fil du temps et des besoins de l’espèce humaine, tant dans le style, les matériaux, et les formes. Néanmoins, l’une de ses fonctions a traversé les siècles : la représentation religieuse.
Les premières formes d’art remontent à la période Aurignacienne, vers 30.000 ACN. A cette époque déjà, on peut y voir une connotation religieuse. En effet, l’Homo sapiens ne comprenant pas les phénomènes naturels attribuèrent ces faits à des entités invisibles et supérieures ; ce furent les premières divinités. Si ces divinités ne sont pas représentées comme l’ont fait les peuples plus tardifs, les premières expressions artistiques représentent des scènes de chasse ou de cueillette ou des femmes stéatopyges, symboles de fertilité. A travers ces représentations, l’Homo Sapiens pense avoir une influence sur ce qu’il représente. Ainsi, en représentant un animal blessé, nos ancêtres espéraient influencer le résultat de la chasse. Selon certains historiens, ce sont aussi les premières formes de rituel. Les lieux retirés où ont été retrouvés la plupart des artefacts seraient une preuve de l’existence de pratiques magiques liées à la création de ces chefs d’œuvres ; néanmoins, il n’existe que très peu de preuves tangibles de cette théorie.
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Avec la sédentarisation au néolithique, les occupations et les soucis de l’homo sapiens changèrent ; plus besoin de chasser, l’homme élève son bétail pour assurer sa survie et celle de sa famille, l’agriculture et le stockage des récoltes rendent la cueillette inutile. Toutefois les questions de fécondité restent d’actualité ; les évocations féminines dans l’art restent donc très courantes puisqu’elles évoquent à la fois la fécondité de la femme, celles qui assurent la pérennité de l’espèce, mais également la fertilité de la Terre, indispensable à la survie de la tribu. Apparaissent dès lors les « Vénus », figurines aux hanches larges et aux seins lourds, à la fois représentation des femmes et de la Déesse Mère. Quelques instruments de musiques retrouvés laissent penser que les arts corporels auraient pu être utilisés lors de rituels ; mais la non plus, nous n’en avons pas de preuve…
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Plus tard, arrivent des exemples plus grandioses, de ceux que tout le monde connais… Est-il besoin de citer l’Egypte, la Grèce et Rome ? Bien que l’art ne soit plus un rituel en lui-même, il reste étroitement lié à la religion. Temple richement ornés et véritables trésors d’architecture, statues colossales, fresques voluptueuses aux couleurs chatoyantes… Les arts visuels deviennent un cadeau aux divinités, une représentation de la vie religieuse bien plus qu’une prière. Le chant et la danse en revanche prennent une place de choix dans la vie religieuse. Avec ces civilisations plus évoluées, apparaissent également de nouvelles formes d’art tel que la poésie et la littérature qui prennent également une place importante dans la vie religieuse. Les prières sont écrites pour plaire aux Dieux et transmettre un message aux divinités.
Plus tard encore, avec la Renaissance, la religion fut la muse de nombreux artistes tels Léonard de Vinci, Rubens, Botticelli. L’art fait la part belle aux scènes de la Bible et ce non pas dans un but rituel mais bien dans le but de plaire ou d’éduquer. A cette époque en effet, la majorité du peuple est illettrée et n’a donc pas accès à la Bible. Afin de faire passer le message rien de tel que l’Art… De nombreuses représentations théâtrales ont lieu sur les places des villages, jouant les scènes clés de la religion chrétienne, telle la vie de Jésus. En outre, l’Eglise, déjà riche grâce aux croisades, commande de nombreuses œuvres d’Art pour orner cathédrales et églises. La aussi, sont représentées des scènes de la vie religieuse ou des saints. A cette époque également, apparait un nouveau type d’art : l’art profane. Portraits, paysages, musique de chambre, danse classique, théâtre profane…
Et aujourd’hui me direz-vous ? Certes dans nos cultures, Art et Religion semblent bel et bien dissociés, l’art profane étant devenu très largement majoritaire. Dans nos contrées tout du moins… En effet, comment ignorer les civilisations dites primitives, notamment certaines peuplades d’Afrique noire ou d’Océanie. L’art de ces tribus a su garder le rôle qu’il avait, il y a plus de 30.000 ans, celui de messager, d’invocation. Il existe aussi d’autres exemples plus proches de nous : le gospel, les danses et chants traditionnels, le coran qui se lit tel chant…
Si au commencement art et religion étaient confondus ils se sont séparés progressivement, laissant voir le jour à une forme d’art profane. Néanmoins, l’Art lui-même n’est-il pas une forme de rituel ? N’est-ce pas là un moyen d’entrer en contact avec nous-mêmes et le monde et d’honorer notre nature ? Le débat est ouvert sur le Forum
Sources :
Découverte junior n°6 à 12
Encyclopédie Encarta
C’est pas sorcier (Les grottes de Lascaux, l’homme préhistorique, …)
Article écrit par Ravenn
Et aujourd’hui me direz-vous ? Certes dans nos cultures, Art et Religion semblent bel et bien dissociés, l’art profane étant devenu très largement majoritaire. Dans nos contrées tout du moins… En effet, comment ignorer les civilisations dites primitives, notamment certaines peuplades d’Afrique noire ou d’Océanie. L’art de ces tribus a su garder le rôle qu’il avait, il y a plus de 30.000 ans, celui de messager, d’invocation. Il existe aussi d’autres exemples plus proches de nous : le gospel, les danses et chants traditionnels, le coran qui se lit tel chant…
Si au commencement art et religion étaient confondus ils se sont séparés progressivement, laissant voir le jour à une forme d’art profane. Néanmoins, l’Art lui-même n’est-il pas une forme de rituel ? N’est-ce pas là un moyen d’entrer en contact avec nous-mêmes et le monde et d’honorer notre nature ? Le débat est ouvert sur le Forum
Sources :
Découverte junior n°6 à 12
Encyclopédie Encarta
C’est pas sorcier (Les grottes de Lascaux, l’homme préhistorique, …)
Article écrit par Ravenn